Née en 1987, vit et travaille entre Montreuil en Seine-Saint-Denis en France et Cotonou au Bénin.
Le travail de Violaine Lochu est une exploration de la voix comme vecteur de métamorphose. Sa pratique artistique se déploie entre les champs de l’art contemporain, de la musique expérimentale et de la poésie sonore. Ses projets commencent par une phase d’immersion dans un milieu spécifique, au sein duquel elle recueille différents éléments sonores, narratifs et visuels. À partir de ce matériau, elle crée, par collage, recomposition, transposition, traduction, réinvention, des performances et des installations ou interagissent sons, vidéos et dessins.
Les mondes fictionnels qu’elle invente se déploient selon leur propre logique, et font dans le même temps écho à notre monde contemporain et aux questions qui le (nous) travaillent. À partir de ces questions, Violaine Lochu interroge et subvertit les oppositions classiques – rêve / réalité, vrai / faux, féminin / masculin, science / magie… –, cherche à créer de nouveaux récits (Eden B4, HypnoQueen, Love Circle, Orpheus Collective, Modular K…)
Les notions de mise en relation, d’empowerment, de collectif et de soin sont au centre de ce travail ayant une dimension cathartique importante (Battle, Hòxó, Meat Me). Ces dernières années, nombreux de ses projets cherchent à politiser des problématiques a priori intimes ; le cancer (Crabe Chorus, C’est la peau, OrganOpera, Magnetic Song), l’absence d’enfants (O Child), la crise artistique (MblaHa), l’amour mixte (Xoxovi).
Sa démarche est nourrie de rencontres humaines (babil des bébés dans Babel Babel, parole divinatoire d’une voyante dans Madame V., jargon socioprofessionnel du monde de l’art contemporain dans Animal Mimesis) ou non-humaines (chant des oiseaux de Laponie dans Hybird, univers sous-marins dans W Song, intelligence artificielle dans E.V.E, monde minéral dans Vestiges de Roncevaux…), de lectures (anthropologie, sociologie, psychanalyse, science-fiction, contes, mythologie…), et de collaborations multiples (musiciens, chorégraphes, circassiens, artistes visuels, chercheurs en sciences humaines…). Elle a notamment développé des projets avec les musicienn*es Julien Desprez (guitare), Méryll Ampe (électronique), Joëlle Léandre (contrebasse), Serge Teyssot-Gay (guitare)… mais aussi avec les chorégraphes João Fiadeiro et Marcel Gbeffa, le poète Tomomi Adachi, la sculptrice Sara Bichão…
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Lauréate du prix Aware 2018 et du prix de la performance 2017 du Salon de la Jeune Création, elle a performé entre autres au Centre Pompidou, au Palais de Tokyo, au Jeu de Paume, à la biennale d’architecture de Venise Performative et au MAXXI de l’Aquila (Italie), aux festivals Playground à Leuven (Belgique), Ars Poetica à Bratislava (Slovaquie), à la galerie Quadrum à Lisbonne (Portugal), au Kunstverein de Munich (Allemagne), au Centre d’Art Contemporain de Genève (Suisse), au Rickundgarden Museum (Suède), au Centre à Cotonou (Bénin)…
Son travail a été exposé lors de nombreuses expositions collectives notamment à la Philharmonie (Musicanimale, 2022), à Bétonsalon (Un Tuning Together, 2023), MAC Lyon (Storytelling, 2019), MAC VAL (Tous de Sangs Mêlés, 2017), au Musée d’art de Joliette au Québec (Dissolving your ear plugs, 2023), à la Galerie GAMU à Prague en République Tchèque (Desire of changes, 2019)… Le FRAC MECA Nouvelle Aquitaine à Bordeaux (Hòxó, 2023), La Villa Arson à Nice (Moving Things, 2020), le Musée National Pablo Picasso de Vallauris (Battle, 2021), Carpintarias de Sao Lazzao à Lisbonne au Portugal (Twin islands, 2022), l’Institut Français de Cotonou au Bénin (Hòxó, 2021), la galerie Analix Forever à Genève en Suisse (MblaHa, 2022), la galerie Dohyang Lee à Paris (1987 et Hinterland) ainsi que les Centres d’Art Contemporain La Traverse à Alfortville (Modular K, 2020) et Albert Chanot à Clamart (Hypnorama, 2018) ont accueilli ses solo ou duo shows.