DOJO

Dojo Sisters
Vidéo-performance, 20 min, 2024

Dojo
Installation sonore et lumineuse, 2024
Pièce sonore spatialisée sur 4 enceintes, 7 min
Morphing lumière rose, vert, blanc
4 «pions», boites en bois peintes, 50 x 60cm et 1 tatami, mousses dans housse en wax, 3 x 9m

Yannidan, Tekkishodan, Bassai Dai#1 et #2
Série de 4 capes-partitions, 2024
wax brodée, papier isolant, 100 x 200 cm

Dojo est une exposition réunissant une vidéo-performance, 4 capes partitions, une installation sonore et une performance en duo.

Invitée à travailler sur le sport à l’occasion des jeux olympiques 2024 dans le cadre d’une résidence de création à l’EART Camille Lambert à Juvisy-sur-Orges, Violaine Lochu interroge cette pratique comme zone d’empowerment et de collectivité. Portant une attention particulière aux sons, gestes et rites entourant le sport contemporain, l’artiste transpose son expérience au sein de différents clubs sportifs, dans une fiction en s’inspirant des arts martiaux.

Dans cette œuvre, une communauté fictive de vocalistes  de combat s’empare de l’espace du dojo comme zone possible de lutte féministe. La vidéo-performance Dojo Sisters donne à  voir un collectif de femmes se livrant à des joutes vocales incarné par les musiciennes Isabelle Duthoit,  Fanny Meteier, la chorégraphe Anna Chirescu et Violaine Lochu. Cette fiction évoque les suffrajitsu  – pratique du jujitsu par les suffragettes – et la voix/cri comme mode d’autodéfense.

L’installation sonore Dojo donne à entendre des sons que Violaine Lochu a recueilli dans des clubs sportifs de Juvisy et d’Athis-Mons : souffles, coups, cris, frottements… Les visiteureuses sont invité*es à s’allonger sur le tatami au cœur du combat sonore. Un morphing lumière évoluant du rose, au blanc, au vert… participe à cette immersion sensorielle. L’esthétique de l’installation s’inspire du suffragetto, un jeu de société inventé par les Suffragettes. Par des jeux de  transposition et traduction, ce projet transdisciplinaire crée des rapprochements entre pratiques vocales  et martiales : les notions d’échauffement, d’exercices, d’émulation, de collectif, mais aussi de phrases, de  rythme, de respiration y étant centrales.

Les capes partitions sont la retranscription graphique de 3 katas (combats solitaires en karaté) – Tekkishodan, Yannidan, Bassaï Daï. Croisant son propre langage inventé à celle de l’écriture musicale  classique occidentale, Violaine Lochu conçoit les partitions par système. Chaque système comprend  trois lignes / trois voix correspond aux mouvements du bras droit (ligne haute), du bras gauche (ligne  médium) et des jambes (ligne haute). Dans la vidéo performance, les performeuses activent ces étranges  objets, comme cocons, capes mais aussi comme partition : en les lisant elles unissent leur voix et forment symboliquement un seul corps guerrier.

Performance – Anna Chirescu, Isabelle Duthoit, Violaine Lochu et Fanny Méteier
Images vidéos – Makoto C. Friedmann
Maquillage – Céline Régnard
Photos – Tadzio
Technique son et lumière – Baptiste Joxe
Réalisation technique scénographie – Spero Djivo
Production – EART Camille Lambert

Présentation de l’exposition Dojo à l’EART Camille Lambert

Extrait de la performance Dojo Sisters #2, en duo avec Fanny Méteier (karatéka)