Battle, vidéo-document, exposition personnelle de Violaine Lochu, Musée national Pablo Picasso de Vallauris, 2021
Battle, Installation performée, 2021
Elements divers : mousse agglomérée, moquette bleue, planche de contreplaquée, pâte à modeler, vaisselle…
2 accessoires dessinées : 100x30x30 cm et 200x30x30 cm, nappe cirée, marqueur noir, mat de bois, pied parasol…
série de 4 photo collées sur vitrine rétroéclairées
Video-performance, 23 min
Pièce sonore, 13 min
Production Musée national Pablo Picasso de Vallauris
«Battle est une « exposition performée » de Violaine Lochu, conçue pour dialoguer avec l’œuvre La Guerre et La Paix de Pablo Picasso. Comme son titre l’indique, elle porte sur la notion de combat : bataille dirigée contre soi ou contre l’autre, conflit vécu dans sa chair, dans son espace social ou symbolique. Elle se compose d’une vidéo d’une performance réalisée in situ, d’une installation d’objets et d’une pièce sonore à écouter via un QR code.
Deux femmes et deux hommes incarnent cet art du combat. La peau bleue, nue, les yeux enduits de khôl, vêtus d’une jupe blanche et coiffés d’une couronne, ils exécutent depuis un futur lointain, un ensemble de rituels mystérieux : des paroles sont captées, retranscrites sur papier, transformées en matière organique, ingérées puis libérées par la voix et le chant.
Ces paroles ont été collectées à Vallauris par Violaine Lochu, durant l’hiver 2021, auprès d’adultes et d’enfants ayant accepté lors d’entretiens, en tête à tête avec l’artiste, de confier leur imaginaire et leur expérience du combat. Les traumatismes de la guerre d’Algérie, la lutte contre la maladie, le deuil, les violences familiales, le déracinement et le dénigrement constituent ainsi la matière première et la raison d’être de ce projet artistique, ancré dans l’altérité et transposé volontairement dans le registre de la fiction.
Dans le décor de l’ancienne chapelle, le cérémonial, conduit par les quatre guerriers-guérisseurs semble vouloir parvenir à une catharsis de ces souffrances étouffées ou non cicatrisées. Il rappelle aussi la fonction première et religieuse du lieu en tant qu’espace de refuge et de droit.» Gaïdig Lemarié
Photos : Rachael Woodson
Images vidéo : Cécile Friedmann
Performers : Jean Fürst, Catherine Gringelli, Nicolas Iarossi, Violaine Lochu
Maquillage : Céline Régnard et Thai Knight